jeudi 27 août 2015

Les agronomes pourraient mieux défendre les abeilles


La réplique › Pesticides néonicotinoïdes 
 

27 août 2015 | Pascal Priori - Alliance pour le bannissement des pesticides systémiques | Actualités sur l'environnement
 

Photo: Fred Tanneau Agence France-Presse Pour réduire la mortalité des abeilles, l’Ordre des agronomes pourrait proscrire les néonicotinoïdes, qui ont peu d’effet sur les champs au Québec.

Au début du mois paraissait dans ces pages une tribune du président de l’Ordre des agronomes du Québec, René Mongeau, sur les pesticides néonicotinoïdes. Quelques précisions s’imposent.
  « La majorité des études scientifiques attribuent [le déclin des insectes pollinisateurs] à plusieurs facteurs, y compris l’usage de certains pesticides, dont les néonicotinoïdes, affirme M. Mongeau. Un insecticide utile pour l’agriculture, car il sert à protéger les semences au printemps contre l’attaque des insectes du sol et la pourriture. »


  L’auteur reconnaît ici la dangerosité des néonicotinoïdes tout en justifiant leur utilité. Son texte explique plus loin qu’une des mesures mises en oeuvre dans le cadre du plan d’action dans le dossier des néonicotinoïdes est la réalisation d’une évaluation d’impact de ces substances sur les ravageurs. Or les études réalisées par le Centre de recherche sur les grains du Québec (CEROM) démontrent d’ores et déjà et de manière claire l’inutilité de ces pesticides pour le Québec.


  En effet, selon ces études en plein champ, il n’y a aucune différence significative entre les champs traités aux néonicotinoïdes et ceux non traités pour ce qui concerne l’amélioration des rendements ou la présence d’insectes ravageurs ciblés. Les mêmes recherches démontrent que l’usage de ces pesticides n’est pas adapté au Québec, car la pression exercée par les insectes ciblés par les traitements de semences est pratiquement nulle, notamment en début de saison.
  Responsabilité de l’Ordre
  De plus, l’enrobage des semences avec des pesticides systémiques entraîne un usage systématique alors même que le besoin ou la menace (le potentiel insecte ravageur) n’est pas avéré par un dépistage ou un diagnostic des cultures. Il faut donc croire que le président de l’Ordre des agronomes soutient des pratiques allant à l’encontre de leur responsabilité qui voudrait que l’application de produits antiparasitaire réponde à un besoin agronomique identifié. Cela nous entraîne dans un engrenage néfaste étant donné que l’usage préventif favorise le développement de résistance aux pesticides chez les insectes, augmentant les doses ou les types de pesticides nécessaires.


  « Une future réglementation sur l’usage des néonicotinoïdes et autres pesticides doit s’appuyer sur une justification agronomique plutôt que sur une interdiction », écrit M. Mongeau. Nous pensons qu’au contraire, la responsabilité des agronomes devrait les pousser à considérer la non-utilité agronomique comme suffisante pour justifier l’interdiction totale de cette catégorie de pesticides.


  Enfin, le titre du texte, « Les agronomes québécois à la rescousse des abeilles », ne correspond pas à son contenu. En effet, la position de l’auteur défend davantage le statu quo et l’inaction que la défense des abeilles. Aucune mesure visant leur protection effective n’est avancée.
  Face à la dangerosité de ces pesticides pour l’environnement et la santé humaine, certaines autorités ont déjà réagi. Certains pays tels que la Slovénie et l’Italie ont interdit l’utilisation des néonicotinoïdes sur les plantes attractives pour les abeilles depuis plus de cinq ans, ce qui a contribué à faire chuter de moitié la mortalité des abeilles, d’un taux d’environ 35 % à un taux de 15 %, voire 10 % selon les apiculteurs concernés. De plus, aucune baisse de rendement n’a été observée sur la production de maïs en Italie. Le récent engagement du gouvernement de l’Ontario à réduire drastiquement l’utilisation de ces pesticides (de 80 % la surface des champs de maïs et de soya traités aux néonicotinoïdes d’ici 2017) montre la voie au gouvernement du Québec.


  Ainsi, une interdiction totale est possible et souhaitable pour la protection des pollinisateurs, indispensables à nos productions agricoles.

Source:  http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/448513/le-declencheur-l-ordre-des-agronomes-defend-il-l-utilisation-systematique-des-pesticides


 

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 23 au 27 Aout 2015






Télécharger la revue de presse hebdomadaire de cette semaine relative aux activités du monde agricole nationale en format pdf:  https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnT21ST091VENlUG8/view?usp=sharing

mardi 25 août 2015

"Ceux qui sèment" : le film complet sur l’agriculture familiale à travers le monde

Par Caroline Perrichon publié le 25/08/2015




L’agriculture familiale constitue l’ensemble des exploitations gérées par les membres d’une même famille. Dans ces exploitations, les liens sont d’ordres domestiques et non pas salariaux. En cela, l’agriculture familiale s’oppose nettement au modèle d’agriculture capitaliste dans lequel une exploitation est détenue par un propriétaire qui emploie une main d’œuvre salariale.


Aujourd’hui près de 80% de l’alimentation mondiale est produite par cette agriculture alors qu’un grand nombre d’agriculteurs vivent encore sous le seuil de pauvreté.

Afin de comprendre les réalités et les enjeux de l’agriculture familiale actuelle, une quarantaine d’étudiants issus de l’école Sup’Agro ont décidé de parcourir le monde à la recherche de ces agriculteurs qui nourrissent notre planète.


Pour ce documentaire,une quarantaine d'étudiants agronomes ont décidé de poser leurs bagages en Inde, au Cameroun, en Equateur et au Canada afin de nous faire découvrir la pluralité de l’agriculture familiale qui regroupe une grande diversité d’exploitations et de système de productions.

À travers leur voyage, les étudiants nous montrent la réalité du quotidien des agriculteurs qui luttent contre la pauvreté en créant des emplois et qui contribuent à nourrir une population toujours plus grandissante. Des agriculteurs qui doivent sans cesse s’adapter face à la concurrence directe des exploitations agricoles capitalistes à la main d’œuvre bon marché et aux aléas des marchés mondiaux.

Le film est aussi l’occasion pour ces étudiants de déconstruire quelques idées reçues sur l’agriculture familiale qui voudraient qu’elle soit exclusivement destinée au marché local ou à l’autosubsistance. Le documentaire démontre au contraire que les productions peuvent être destinées au marché national et international.
Enfin, le film nous rappelle que l’agriculture familiale n’est rien sans l’appui des pouvoirs publiques dont le rôle est primordial dans l’instauration d’une agriculture mondiale respectueuse de l’environnement.

Visualiser la vidéo:  https://www.youtube.com/watch?v=CMLigmrrEak

Source:  http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/


Une quarantaine d’étudiants en agronomie partent aux quatre coins du monde pour nous faire découvrir les différentes facettes de l’agriculture familiale et ses enjeux face au monde de demain.
L’agriculture familiale constitue l’ensemble des exploitations gérées par les membres d’une même famille. Dans ces exploitations, les liens sont d’ordres domestiques et non pas salariaux. En cela, l’agriculture familiale s’oppose nettement au modèle d’agriculture capitaliste dans lequel une exploitation est détenue par un propriétaire qui emploie une main d’œuvre salariale.
Aujourd’hui près de 80% de l’alimentation mondiale est produite par cette agriculture alors qu’un grand nombre d’agriculteurs vivent encore sous le seuil de pauvreté.
Afin de comprendre les réalités et les enjeux de l’agriculture familiale actuelle, une quarantaine d’étudiants issus de l’école Sup’Agro ont décidé de parcourir le monde à la recherche de ces agriculteurs qui nourrissent notre planète.
Pour ce documentaire, les étudiants agronomes ont décidé de poser leurs bagages en Inde, au Cameroun, en Equateur et au Canada afin de nous faire découvrir la pluralité de l’agriculture familiale qui regroupe une grande diversité d’exploitations et de système de productions.
À travers leur voyage, les étudiants nous montrent la réalité du quotidien des agriculteurs qui luttent contre la pauvreté en créant des emplois et qui contribuent à nourrir une population toujours plus grandissante. Des agriculteurs qui doivent sans cesse s’adapter face à la concurrence directe des exploitations agricoles capitalistes à la main d’œuvre bon marché et aux aléas des marchés mondiaux.
Le film est aussi l’occasion pour ces étudiants de déconstruire quelques idées reçues sur l’agriculture familiale qui voudraient qu’elle soit exclusivement destinée au marché local ou à l’autosubsistance. Le documentaire démontre au contraire que les productions peuvent être destinées au marché national et international.
Enfin, le film nous rappelle que l’agriculture familiale n’est rien sans l’appui des pouvoirs publiques dont le rôle est primordial dans l’instauration d’une agriculture mondiale respectueuse de l’environnement.
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Journée Mondiale de l'Alimentation (JMA), le 16 octobre 2015





L'édition 2015 de la Journée mondiale de l'alimentation a pour thème:

Protection sociale et agriculture - briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale

 

Ces dernières années, quelque 150 millions de personnes sont sorties de l'extrême pauvreté grâce à des programmes de protection sociale. 

La protection sociale est assurée lorsque les gouvernements mettent au point des politiques et des programmes visant à remédier aux aspects économiques, environnementaux et sociaux qui engendrent la vulnérabilité face à l'insécurité alimentaire et à la pauvreté. Les programmes de protection sociale, qu'ils prennent la forme de transferts monétaires, de bons d'achat, d'assurances ou de contributions en nature, améliorent les revenus, la situation et les capacités des populations pauvres et vulnérables. La protection sociale permet un meilleur accès aux soins de santé et autres services sociaux et aide ce faisant ceux qui en bénéficient à pourvoir durablement à leurs propres besoins et à ceux des membres de leur famille. 

En l'absence de systèmes de protection sociale, les ménages pauvres, qui pâtissent déjà d'un accès limité aux ressources et aux services, sont constamment exposés aux risques liés à la faim et à la pauvreté, particulièrement lorsqu'ils sont confrontés à une crise ou à un choc quel qu'il soit.
Dans pareils cas, la protection sociale revêt une importance critique car elle apporte un soutien, économique ou en nature, qui met les personnes à l'abri de la faim à court terme. De plus, en stimulant la production, la protection sociale permet de stabiliser les revenus et de mieux gérer les risques, ce qui contribue à réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire à plus long terme.
C'est pour cette raison que la FAO multiplie les initiatives visant à aider les gouvernements et les partenaires à incorporer la protection sociale dans les stratégies et politiques nationales de développement.
La Journée mondiale de l'alimentation offre une occasion d'appeler l'attention de la communauté internationale sur le rôle crucial que joue la protection sociale dans la lutte contre la faim et la pauvreté.